dimanche 15 mars 2009…annonce déstabilisante…

Je continue  à aller de mieux en mieux, j’attends juste avec impatience que l’on m’enlève ces maudits fils qui font que je ne peux aller que jusqu’à mon fauteuil….

Vers 11h15, j’étais assise sur le rebord de mon lit , je regardais le paysage. Et là arrive le docteur Fleury (qui avait assisté à mon opération avec E. Arnaud Crozat. Il regarde mes résultats sur le « scope » et me dit qu’il allait certainement falloir me poser un pacemaker, sans plus d’explications, et il est reparti.

Là je me suis effondrée, je me suis mise à pleurer sans pouvoir me contrôler. Non, je ne voulais plus d’anesthésie, je ne voulais plus qu’ils touchent à mon corps, j’ai pleuré, pleuré. Lorsque mon plateau repas est arrivé je n’y ai pas touché, une infirmière, Patricia est venue pour tenter de me consoler.

Le chirurgien m’avait expliqué lors de notre rendez-vous à son cabinet que dans 20% des cas, il fallait poser un pacemaker, car les connexions nerveuses ne se faisaient pas automatiquement.  Mais j’étais si heureuse moi d’en avoir « fini », je n’avais plus du tout pensé à cette éventualité. Maman et Robert m’ont trouvée en pleurs, inconsolable. Le kiné de garde ce week end là nous a expliqué qu’en fait les ventricules et les oreillettes faisaient bien leur boulot mais il manquait l’harmonie par un chef d’orchestre, en l’occurrence ce pacemaker.

Je me suis un peu calmée, mais j’étais quand même bouleversée d’avoir encore une épreuve à subir.

En fin de journée, un cardiologue spécialiste des pacemakers, le Docteur Tremmel,  est venu me voir et m’a fait une écho, il m’a dit que c’est mon chirurgien qui  voulait avoir son avis de spécialiste. Et il m’a expliqué que cela se faisait sous anesthésie locale, que ça durait peu de temps comme intervention, et que c’était véritablement une sécurité : avec le pace, aucun risque d’arrêt cardiaque, de tachycardie, d’arythmie cardiaque, ce pacemaker est un véritable régulateur. Lorsque le cœur fait son boulot, le pace reste comme « sentinelle » en mode veille, et dès que le besoin se fait sentir, il intervient automatiquement.

J’ai reçu ensuite la visite de mon chirurgien qui avait appris mon désarroi et voulait me rassurer. Il m’a dit que le Docteur Fleury était un excellent chirurgien mais manquait parfois de tact…

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